Si vous lisez régulièrement nos pages, vous avez sans doute remarqué qu’un de nos conseils revient presque systématiquement : s’exercer, encore et encore. Et oui, jusqu’à preuve du contraire, l’entraînement est le seul moyen de jauger ses aptitudes, se corriger, diminuer son stress. A-t-on jamais vu un sportif s’élancer sans échauffement, sans avoir perfectionner sa technique, sans prendre le temps de son épreuve… ? La prise de parole, c’est un peu la même chose : il faut travailler et s’entraîner pour atteindre l’arrivée avec les honneurs. Et si l’exercice vous semble fastidieux, gardez en tête qu’il possède plus d’un bénéfice !
Moins de stress le jour J
C’est là son atout majeur. Plus vous vous exercerez, plus vous limiterez votre niveau de stress lors de vos interventions et plus vous saurez le contenir. Pourquoi ? Parce qu’on craint généralement ce qu’on ne connaît pas ou pas suffisamment. Sans préparation, vous risquez de vivre votre prise de parole dans la crainte que vos appareils techniques vous lâchent, que des questions inattendues soient posées, que les mots vous manquent. L’angoisse non ? Entraînez-vous ! Tentez des approches différentes. Répétez, encore et encore. C’est le seul véritable moyen de maîtriser votre sujet. Attention, on s’imprègne de son sujet un maximum, mais on n’apprend pas par cœur son texte pour autant !
Des améliorations mieux ciblées
Pour identifier vos lacunes, rien de plus efficace que de répéter votre texte devant quelqu’un. Choisissez une personne de confiance, qui sera capable de vous dire honnêtement ce qu’elle a pensé de votre prestation. Présentez-lui votre intervention le plus sérieusement possible. Vous serez sans doute surpris de découvrir son analyse critique : ce qu’elle retient de votre message, ce qu’elle apprécie le plus dans votre discours ou dans votre attitude, les moments qu’elle a trouvés moins intéressants ou moins maîtrisés…
S’entraîner en amont avec un tiers permet de mettre le doigt sur les erreurs qui pourraient vous desservir lors de votre vraie prestation. Testez vos arguments, revoyez la structure de votre intervention… Il serait dommage de vous rendre compte d’un couac une fois devant votre public. Si personne ne peut vous aider à évaluer votre intervention “en live”, une technique a fait ses preuves : s’enregistrer à l’aide d’une caméra, un smartphone ou à défaut un dictaphone. En enregistrant votre prestation, vous aurez un bon aperçu du niveau global de votre intervention. Vous pourrez déceler certains défauts potentiels : trop de silence, pas assez d’exemples, trop de digressions…
Une élocution affûtée
Enfin, l’entraînement vous permet de travailler une chose précieuse et essentielle : l’élocution, et par conséquent, l’éloquence. Pour éviter une langue qui fourche, un lapsus, un débit de parole trop rapide… rien ne vaut l’exercice ! Travaillez la fluidité de vos propos jusqu’à ne plus chercher vos mots. Adonnez-vous par exemple à des exercices de diction, de maîtrise du souffle, de modulation du volume de la voix.
Soyez professionnel, exercez-vous !