Ils sont 399, manifestement captivés, parce que je leur raconte depuis 45 minutes, mais elle non ! Elle, c’est la DRH d’un gros groupe, appelons la Denise Herrache (D. Herrache donc !). Denise vient « tester » l’impact de mon workshow.
Un workshow ? C’est le croisement entre une conférence, un show et une formation. Plusieurs thèmes sont disponibles en magasin : « le comportement du bon manager », « les outils du charisme« , « la qualité de vie au travail »… Durée 1h30. Je glisse ma modestie sous le pupitre le temps d’une phrase : une responsable formation m’a dit un jour « Bluffant : en 1h30, je viens d’économiser au moins 50 jours sur mon budget formation des managers ! »
Eh bien Denise, de toute évidence, ne dira pas la même chose… Ce n’est pas possible, elle s’assoupit. Mais oui, elle a posé sa tête dans ses mains, elle s’assoupit donc ! Je n’en suis pas tout à fait certain, puisqu’elle est dans la pénombre et moi dans la lumière. C’est un peu le principe, me direz-vous. Néanmoins, puisque j’ai demandé à la régie lumière de garder de l’éclairage dans la salle (le meilleur moyen pour le speaker de garder le contact avec l’auditoire et avoir un vrai retour sur ce qu’il vit ; la preuve pour moi avec Denise !), je vais m’avancer bord scène et la prendre à partie avec toute la bienveillance dont je me sais capable. Je m’avance, je la regarde, prends même 2 secondes pour l’observer… Elle a effectivement le visage flottant doucement au-dessus de ses deux mains. Elle est visiblement captivée elle aussi…
Deux mois plus tard, je faisais « une tournée » de 6 dates en France pour le groupe de Denise, et ce n’est pas fini !
La morale ? Attention à ce trac qui nous rend parano et qui nous fait avoir de mauvaises interprétations !
Bise à Denise si elle lit cette anecdote !
◈ Retrouvez tous les retours d’expérience. Découvrez aussi les décryptages TEDx. ◈