Les 12 règles d’or d’une prise de parole réussie

Prise de parole : 5 tics insupportables (et comment y mettre fin)

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Article de Manu

Spécialiste de la prise de parole, je vous partage mes connaissances !. 

Lorsque vous prenez la parole en public, il est assez courant de voir surgir des tics dus au stress. Si certains ne sont pas si graves car ils relèvent d’attitudes assez courantes, d’autres peuvent déconcentrer votre audience et brouiller votre message. Pour vous éviter de perdre l’attention du public ou même de l’agacer avec vos manies, voici 5 tics insupportables à proscrire absolument.

1/ Les liaisons superficielles

Vous terminez vos phrases long « euh » ou « et », en attendant votre prochaine idée ou tout simplement parce que vous êtes effrayé par le silence. Vous peinez à faire des liens clairs entre vos phrases ou vos parties. Vous risquez alors d’apparaître comme un amateur alors que le contenu de la présentation est intéressant.

Pour éviter ces sons parasites, obligez-vous à vous stopper net à chaque fin de phrase et à reprendre votre souffle. Le silence n’est pas un ennemi ; les sons « qui remplissent l’espace » sont beaucoup plus énervants qu’une pause de quelques secondes.

2/ Le regard fixé sur le texte

Vous avez beau essayer de fixer le public, dès que vous commencez une phrase votre regard revient toujours sur vos notes. Ce tic vous isole de votre audience : d’une part vos propos sont moins audibles car votre voix n’est pas dirigée vers votre public ; d’autre part votre auditoire a du mal à se focaliser sur ce que vous dites car vous ne le regardez pas.

La solution ? Connaissez votre présentation sur le bout des doigts. Cela peut sembler bien simple mais demande un travail très important. Le résultat : plus besoin de notes, vous avez tout le temps de vous concentrer sur les destinataires de votre message.

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3/ Parler trop vite ou accélérer son rythme de parole

Si vous croyez que parler à la vitesse de la lumière diminuera le temps de votre présentation, vous vous trompez. Quelqu’un qui parle de plus en plus vite, parce que son discours est finalement trop long pour le délai établi (une réunion mal gérée par exemple) ou parce qu’il tente de faire passer ce moment de stress plus rapidement, ne fera que perdre son audience. Parler trop vite, c’est devenir inaudible : même si vous disposez d’une élocution parfaite, l’audience n’arrivera pas à suivre le fil de vos idées.

Pour contrer cette manie, vous devez adapter votre discours au temps dont vous disposez pour parler, prendre une grande respiration avant de débuter un point important et vérifier que l’audience n’est pas dépassée. N’hésitez pas d’ailleurs à interagir directement avec elle pour en être sûr.

4/ Avoir la bougeotte

Vous n’êtes pas de ceux qui restent fixés à leur pupitre. Au contraire, vous avez la bougeotte et vous ne savez pas quoi faire de vos dix doigts lorsque vous êtes devant un public. Que cela se traduise par des aller-retours incessants ou de grands gestes pour exprimer vos propos (mais surtout dévoiler votre stress), vous semblez mal à l’aise.

Rester à un même endroit plus de deux secondes n’est pas un crime, c’est pourquoi vous devez décider d’un élément qui sera votre centre gravitationnel. Un bureau ou un pupitre par exemple. Grâce à lui vos mains reposeront sur un socle fixe et vous pourrez communiquer par le geste, mais aussi par la parole, sans mouvements parasites qui risqueraient de brouiller votre message.

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5/ Finir une phrase en baissant la voix

C’est un syndrome courant chez les orateurs qui ont peu d’expérience et qui donne l’impression que celui-ci n’assume pas ses propos. Baisser le volume de votre voix à la fin d’une phrase ou d’un paragraphe, c’est montrer que vous êtes en train de lire votre texte et que vous n’êtes pas dans l’instant présent.

Relevez la tête et concentrez-vous sur le message que vous voulez faire passer. Peu importe les imperfections, ce qui compte, c’est votre présence et votre interaction avec votre public. Sachez vous détacher de votre texte ou de vos notes. Parlez pour que tout le monde vous entende. Vous n’êtes pas devant votre miroir, mais devant plusieurs dizaines, voire centaines de personnes.